Midlake – For The Sake of Bethel Woods

Le printemps est là, on laisse tomber les masques, les concerts reviennent en force, le soleil pointe le bout de son nez et… quoi d’autre ? Ah oui, Midlake fait enfin son grand retour ! On avait laissé le groupe de Denton en 2013 lorsqu’ils avaient publié leur honorable album Antiphon où le guitariste Eric Pullido avait pris la place de Tim Smith et avait plutôt bien réussi cette transition. Neuf longues années se sont écoulées (si l’on compte également l’aventure BNQT) et il était temps pour eux de faire leur grand retour avec For The Sake Of Bethel Woods.

Après une introduction somptueuse du nom de « Commune », Midlake refait un état des lieux avec ces aspirations indie rock, prog-folk et space-rock psychédélique pour un voyage inouï. On se laisse transporter dans l’au-delà avec des ritournelles denses et célestes que sont « Bethel Woods » avant d’enchaîner avec les spatiaux « Glistening » et « Exile » aux arrangements dantesques qui sont mis en boîte avec l’aide de John Congleton à la production.

Eric Pullido redouble d’ambitions tout en ouvrant un peu plus les portes de son jardin secret. En rendant hommage à son père qui est illustré sur la pochette de son disque, il jette un regard détaché sur sa vie avec des compositions audacieuses telles que « Feast Of Carrion » avec une conclusion pastorale digne de Vashti Bunynan du plus bel effet ou bien encore le prog-folk mélancolique de « Meanwhile » et « Gone » gentiment musclé et volontairement spatiale. Midlake remet au goût du jour sa formule musicale avec le sombre et mystique « Dawning » avant de s’achever sur des ascensions dignes de Grandaddy sur le final somptueux du nom de « Of Desire ». Ce grand retour du groupe de Denton est plus que salutaire et tombe à pic pour le retour du printemps.

Note: 8.5/10