Au début de l’année 2020, Destroyer était revenu à son meilleur niveau avec son album Have We Met (chroniqué ici). On avait vu le crooner canadien explorer de nouveaux recoins musicaux afin de briller au plus haut point et de se renouveler tout en jetant un regard critique sur la situation actuelle. Bien évidemment, on sent qu’il a pas mal de choses à dire par rapport à tout cela avec son nouvel album qu’est Labyrinthitis.
Une fois de plus, Destroyer sortira des sentier battus musicalement parlant. Dan Bejar continue ses explorations des années 1980 de Have We Met mais en insistant sur les allures beaucoup plus rythmiques. On en veut pour preuve le titre d’ouverture nommé « It’s In Your Heart Now » avec ce coda groovy des plus fiévreux qui laissera place petit à petit aux ascensions rave et robotiques de « Suffer » ainsi que la conclusion discoïde de « June » où la voix lancinante de Dan Bejar se lance dans un spoken-word des plus saisissants.
Sur Labyrinthitis, Destroyer continue à être passionnant avec ce nouveau disque qu’il a co-réalisé aux côtés de John Collins. Impossible de résister à cette fusion entre new-wave électrique sur « All My Pretty Dresses » et disco irrésistible sur « Tintoretto, It’s For You » avec l’interprétation solennelle de Dan Bejar similaire à celui de Nick Cave ou bien encore sur les rythmés « Eat The Wine, Drink The Bread », « It Takes A Thief » un brin jazzy. Le crooner canadien réussit donc ce virage musical avec le plus hypnotique « The States » aux arrangements qui nous en mettent plein les oreilles.
Une fois de plus, Destroyer nous offre un énième chef-d’œuvre qu’est Labyrinthitis. Dan Bejar excelle sur ces allures 70’s-80’s absolument plus fiévreux et plus rythmés que jamais afin de les remettre au goût du jour sans oublier sa poésie évocatrice et désabusée qui reste toujours impactante.
Note: 9/10