Aldous Harding – Warm Chris

En l’espace de trois albums fédérateurs, Aldous Harding a su enchanter son public comme personne. La musicienne néo-zélandaise s’était imposée avec Designer en 2019 (chroniqué ici) qui fut une incroyable perle indie folk l’ayant permis d’avoir une renommée monstre. Elle a pu prendre un peu de recul avant de revenir en pleine forme avec son successeur nommé Warm Chris.

Une fois de plus, Aldous Harding s’entoure de John Parish aux manettes. Cela n’empêche pas pour la musicienne néo-zélandaise de sortir de nouveau du galon avec cette fusion entre indie pop ludique et psych-folk mystique où la beauté et l’étrangeté ne font plus qu’un avec les sublimes titres tels que « Ennui » en guise d’ouverture avec son piano strident et son saxophone baryton qui nous emportent avant de laisser place au gentiment ludique « Tick Tock » et les allures dignes de la regrettée Nico de « Fever ».

Définitivement introspective, Aldous Harding est de retour dans son élément afin de mieux nous emporter au lointain. Entre épopées folk-rock sur « Lawn » et influences dignes de Carole King sur les envoûtants « She’ll Be Coming Round The Mountain », la musicienne étonne pour son lot de mystère qui nous séduit inlassablement jusqu’au volontairement spatial « Staring At The Henry Moore ».

« I’m a little bit older but I remain unchanged », chante-t-elle sur la splendide conclusion nommée « Leathery Whip ». Il est clair qu’Aldous Harding voit le temps passer mais cela ne l’empêche pas de sortir de sa zone de confort afin de mieux nous impressionner et ce Warm Chris n’en fait pas exception. Aussi bien introspectif qu’expressif, le retour de la musicienne néo-zélandais est plus que salutaire.

Note: 9/10