High Pulp – Pursuit Of Ends

Parmi les révélations en matière de jazz et de bebop actuelle, on pourra relever High Pulp qui a attiré notre attention. Il s’agit d’un collectif de sept musiciens basés à Seattle qui infusera une multitude d’influences allant du punk rock au shoegaze en passant par le hip-hop et l’électronica tout en gardant cette base bebop bien solide. Cette fusion musicale, on la retrouve avec réussite sur leur seconde album nommé Pursuit Of Ends.

Faisant suite à leur Bad Juice paru en 2018 qui aurait mérité un bien meilleur accueil, High Pulp déballe leur science musicale absolument fascinante à travers ces dix compositions instrumentales absolument audacieuses. S’ouvrant avec un «Ceremony » des plus dantesques, le ton est donné avec le groupe de Seattle qui nous envoie vers d’autres sphères avant d’enchaîner avec des titres cinématographiques sentant bon le DIY comme « Blaming Mercury » et « Window To A Shimmering World » où chaque instrument (aussi bien organique que synthétique) arrivera à s’exprimer durant ce magma sonique si dense.

Gardant cette base bebop électrique avec cette fusion musicale détonnante sur « Chemical X », « A Ring On Each Finger » ou encore sur « Inner Crooner », High Pulp fascine et emmène son auditoire très loin. Pursuit Of Ends est également notable pour ses collaborations pour une bonne dose de mysticisme avec le célèbre saxophoniste Jaleel Shaw qui répond présent sur « All Roads Lead To Los Angeles » ou encore avec le claviériste Jacob Mann sur « Kaminshijo ». Le collectif de Seattle nous offre des épopées jazzy absolument endiablées et dantesques avec également « Wax Hands » en compagnie de la harpiste Brandee Younger et le final débridé qui se nomme « You’ve Got To Pull It Up From The Ground » conviant le trompettiste Theo Croker.

Ce second disque est un périple aussi bien vintage que futuriste qui détaille les ambitions musicales de High Pulp prêtes à brouiller les pistes pour mieux briller.

Note: 8.5/10