SAULT – AIR

J’espère que vous avez bien aimé et profité du dernier album de SAULT que fut NINE (chroniqué ici). Je dis ça parce que je sais pas si vous vous en rappelez mais ce disque n’est disponible que 99 jours suite à sa sortie avant de disparaître totalement de la circulation. Quoi qu’il en soit, le mystérieux collectif musical continue de faire parler de lui en revenant avec un album surprise qui se nomme AIR.

Surprise sur tous les points parce que SAULT est de retour là où on les attendait le moins. Alors que l’on pensait qu’AIR serait un disque conventionnel où ils mêleraient les influences habituelles que sont la soul, le funk, le post-punk avec un soupçon de gospel et d’electronica, c’est le total inverse. Ici, AIR viendra s’aventurer auprès des influences plus orchestrales et expérimentales. À vrai dire, on a l’impression d’écouter une bande-son de musique classique aux ambiances dignes de Fantasia où les cordes frémissantes et les cuivres triomphants s’élèvent à une chorale fantastique sur « Reality » et sur « Heart » entre autres.

On se demande vraiment si on écoute réellement du SAULT ou si c’est du troll de leur part. Et pourtant, AIR est bien un disque de leur part où ces arrangements épiques (dans tous les sens du terme) parviennent à impressionner sur « Solar ». Mais bien entendu, les influences d’antan ne se sont pas dissipées où des chœurs soulful surgissent à la fin de « Time Is Precious » ou de « June Of 55 » flirtant avec le gospel. Mais il n’empêche que SAULT surprend son auditoire avec un disque bien audacieux et vibrant.

Note: 8/10