Le printemps est également marqué par le retour du Collectif Astéréotypie qui avait marqué la scène avec deux disques fédérateurs. C’est en mélangeant post-punk et spoken-word contestataire et décalé que le groupe a réussi à se démarquer. En cette période post-électorale, on attendait de savoir ce qu’ils allaient nous réserver avec leur troisième disque nommé Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme.
On est ravis d’apprendre que le Collectif Astéréotypie n’a rien perdu de sa rage et de son engagement tout au long de ces treize compositions bien intenses et cathartiques. Le collectif composé de neuf musiciens (dont deux membres du groupe Moriarty) continue de cracher leur bile et leur malaise général notamment sur « Le pacha » en guise d’ouverture mais également sur le morceau-titre saisissant avec ce texte scandé par une certaine Claire Ottaway (« Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme, la vie réelle est agaçante ! », répète-t-elle) ainsi que « Vivre soit 2 » bien énergiques.
Sur ce troisième disque, le Collectif Astéréotypie continue de cracher leur bile avec « Du vélo à Saint-Malo, du kayak à Saint-Briac » mais aussi avec « Bonjour » et « Ponio » définitivement cathartiques. Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme révolutionne le voyage en l’abordant par le langage avec entre autres les intenses « Reine d’un sort » ainsi que « 20 euros » et « Fantôme de Broglie, fantôme de Strasbourg » en guise d’explosion finale où chaque membre du collectif se libère de toutes contraintes. Pour ce nouvel album, le collectif arrive à nous étonner avec ce côté surréaliste mais percutant qui fait mouche.
Note: 7.5/10