Porridge Radio – Waterslide, Diving Board, Ladder To The Sky

On se souviendra longtemps de la claque de Porridge Radio avec leur second disque résolument emblématique du nom d’Every Bad (chroniqué ici). Suite à cela, le groupe indie rock de Brighton mené par l’incroyable Dana Margolin a connu une consécration monstre avec une nomination au Mercury Prize, ce qui n’est pas rien. Deux ans plus tard, la formation revient plus remonté que jamais avec leur successeur qui s’intitule Waterslide, Diving Board, Ladder To The Sky.

Il suffit d’une pandémie pour contrarier les plans pour que Porridge Radio puisse revenir dans de bonnes  conditions. Le groupe de Brighton nous invite à lâcher prise dès le premier morceau nommé « Back To The Radio » qui reste remarquable pour sa montée en tension avec l’interprétation toute en retenue et passionnante de Dana Margolin qui nous fait frissonner. Le troisième disque du groupe est bien lancé avec également le somptueux « Trying » avec ce clavier carillonnant ainsi que « Birthday Party » où une fois de plus, le chant de Dana Margolin nous interpelle avec ses « I don’t want to be loved » répétés avec tant de douleur.

Waterslide, Diving Board, Ladder To The Sky se montre plus versatile que jamais. Porridge Radio fait preuve d’intelligence musicale et de finesse notamment sur « End Of The Last Year » où il est question de déception dans le texte ou bien encore sur les folles envolées de « U Can Be Happy If You Want To ». On voit le groupe de Brighton à la croisée des chemins avec les claviers mis au premier plan que ce soit sur la ballade torturée « Splintered » ou encore le très synthétique « The Rip » et « Jealousy » résolument dense et touchant sans oublier l’interprétation angoissée de notre hôtesse qui ne laissera personne indifférent notamment sur « Jealousy ».

Moins tumultueux et plus coloré qu’Every Day, ce nouvel album de Porridge Radio n’en reste pas moins intense. Le trop plein d’émotions de Dana Margolin mêlée aux nouvelles influences musicales du groupe de Brighton leur permettra d’atteindre de nouveaux sommets, même si on ne retrouve pas toujours la ferveur émotionnelle de son prédécesseur par moments.

Note: 9/10