POLIÇA – Madness

On avait laissé POLIÇA en bonnes mains avec leur album When We Stay Alive qui fut une sorte de réhabilitation pour Channy Leanegh, chanteuse du groupe, qui a survécu à un accident presque fatal (chroniqué ici). Suite à cela, le groupe de Minneapolis était parti en tournée jusqu’à ce que la fameuse pandémie a éclaté leur forçant à annuler leurs plans comme 99% d’artistes/groupes. Il n’empêche qu’ils reviennent encore plus forts que jamais avec leur successeur intitulé Madness.

À travers ces sept nouvelles compositions, POLIÇA enfonce un peu plus les portes de l’expérimentation. Avec l’aide de Ryan Olson aux manettes, le groupe de Minneapolis impressionne pour des ambiances plus radicales et plus viscérales que jamais en utilisant le procédé AllOvers(c) qui est un « outil de production anthropomorphique » selon leurs dires.

Madness vaut son pesant d’or à l’écoute des morceaux plus frénétiques et empreints d’émotion tels que les synthés ensorcelants de « Alive » en guise d’ouverture où on fait de nouveau connaissance avec les envolées vocales de Channy Leanegh qui continue de nous émouvoir tout en poursuivant sa thérapie suite à son malheureux accident avec le trip-hop percutant de « Violence » ou encore sur le groove neo-soul mutant de « Blood ». POLIÇA donne également quelques moments de pure beauté avec « Madness » qui saura nous enivrer avec cette production mettant en avant l’inventivité du groupe de Minneapolis mais également avec le sublime « Fountains » avant de récidiver vers des expérimentations plus radicales avec « Sweet Memz » où le falsetto de Channy Leanegh fait écho aux lignes de basse de Chris Bierden. Le nouvel album du groupe ira clôturer leur décennie d’existence qui viendra amorcer un futur pour le moins fascinant.

Note: 8/10