Il aura fallu une poignée de singles et d’EPs pour que Sinead O’Brien puisse se faire remarquer sur la scène indie britannique. La musicienne et poétesse irlandaise a par la suite fasciné son entourage avec son style peu orthodoxe mais ô combien percutant. C’est notamment ce que l’on retrouve sur son premier album intitulé Time Bend and Break The Bower.
Très vite, Sinead O’Brien reprend ses droits à travers ces onze nouveaux titres mis en boîte par l’omniprésent Dan Carey que je ne présente plus. En puisant son inspiration auprès du post-punk et des allures groovy, la plume incisive de Sinead O’Brien fait effet que ce soit sur « Pain Is The Fashion Of The Spirit » qui ouvre le bal mais également sur « GIRLKND » et « End Of Days » avec ce côté théâtral qui lui va à ravir.
Rappelant Dry Cleaning maks avec une production bien plus rugueuse, Sinead O’Brien maîtrise le chanter-parler comme jamais tout en se mettant à nu notamment avec « Like Culture » et « Holy Country ». Time Bend and Break The Bower convoque les rythmiques entraînantes ainsi que les guitares aiguisés et funky sans oublier ses nappes synthétiques effervescentes notamment sur « The Rarest Kind » sans oublier les percutants et flamboyants « There Are Good Times Coming » et « Multitudes » renforçant ce côté à la fois théâtral et froid. De quoi synthétiser avec brio ce premier album redoutable et ô combien littéraire qui se laissera écouter pendant un bon bout de temps.
Note: 8.5/10