Le silence radio de The Brian Jonestown Massacre paraissait pour le moins inquiétant. En effet, cela faisait depuis 2019 que la joyeuse bande d’Anton Newcombe (qui a vagabondé par ci par là) ne nous avait pas comblé de sorties, c’est dire. Et bien trêve de patience, les voici de retour en chair et en os avec leur tout nouvel album nommé Fire Doesn’t Grow On Trees.
Avec cette pochette totalement décalée, The Brian Jonestown Massacre chasse la nostalgie et la légère mélancolie des derniers albums pour revenir aux bases. Et on est en plein dedans dès les premières notes des rythmes saccadés de « The Real » où le rock psychédélique flamboyant rayonne de nouveau avant de laisser place aux rythmes effrénés de « What’s In A Name » et de « It’s About Being Free Really » frôlant le diddley beat.
Entre les textes percutants d’Anton Newcombe et les instrumentations à mi-chemin entre space-rock psychédélique, alt-country (« Silenced »), voire même krautrock (« Ineffable Mindfuck »), il n’y a qu’un pas. The Brian Jonestown Massacre allie moments célestes avec « Before And Afterland » et plus hypnotiques avec « Wait A Minute (230 To Be Exact) » ridiculisant le style de Black Rebels Motorcycle Club au passage et ce Fire Doesn’t Grow On Trees qui s’achève avec un « Don’t Let Me Get In Your Way » des plus authentiques. Pour ce dix-neuvième album, les joyeux lurons reviennent aux bases pour notre plus grand bonheur, plus percutants que jamais. Gageons à ce que leur prochain album prévu à la fin de l’année soit dans la même cadence.
Note: 8/10