Avec ses deux disques, Gwenno Saunders a réussi à se faire une place sur la scène musicale galloise. L’artiste était sortie des sentiers battus avec son prédécesseur nommé Le Kov paru en 2018 qui lui a permis de compter parmi les talents du moment. Et elle confirme ce statut avec son successeur tant attendu du nom de Tresor.
Vous reprendrez une dose de pop psychédélique éthéré et quelque peu ésotérique ? Et bien Gwenno saura vous combler une fois de plus. Avec ces dix nouveaux titres interprétés en cornique, l’ex-Pipettes nous entraîne dans des contrées mystiques et nocturnes notamment lors des écoutes des somptueux « An Stevel Nowydh » en guise d’ouverture faussement féérique mais également de « Anima » frôlant de très près les textures médiévales et du plus cadencé « N.Y.C.A.W. ».
Et on n’est pas au bout de nos surprises car la pop psychédélique quasi-rêveuse et nocturne de Gwenno reste insaisissable. C’est notamment le cas pour le menaçant « Ardamm » où la musicienne se lance dans un spoken-word prenant sous des textures aussi bien psychédéliques que gothiques ou encore les plus obscurs « Keltek » qui est un instrumental bien dense et le magnifiquement instable « Tonnow ».
À côté de cela, on retrouve des moments beaucoup plus reposants et célestes à l’image de « Kan Me » et de la conclusion intitulée « Porth la » montrant toute la diversité de ce Tresor. Véritable travail d’orfèvre de la part de Gwenno, il permettra à la musicienne de creuser un peu plus le sillon afin de nous faire aussi bien rêver que gentiment cauchemarder cet été. Un très grand œuvre.
Note: 8.5/10