Béesau a réussi à sortir de la norme avec l’arrivée de son premier album nommé Coco Charnelle. Le producteur et trompettiste français a étonné en décloisonnant les genres musicaux auxquels il a baigné depuis petit. Et c’est en ce sens qu’il récidive avec sa seconde partie parue en cette rentrée.
À travers ces dix-neuf nouvelles compositions pour 74 minutes de musique, Béesau continue de faire le grand écart entre jazz, funk et hip-hop de la plus belle des manières. On continue de mesurer son talent infaillible à travers des morceaux denses et voyageurs tels que l’introductif « Factice » ainsi que « Sous la pluie » et « Igné(e) » qui ne nous laisseront pas du tout indifférents.
Il suffit de fermer les yeux et de se laisser emporter par cette ambiance contemplative que Béesau saura implanter avec grace. C’est d’autant plus notable à l’écoute des somptueux « To A Kiss » et « Quelqu’un d’autre » qui sont entrecoupés de dialogue avec sa génitrice afin de mieux nous toucher. Bien entendu, lorsqu’il est soutenu par des guests remarquables tels que Jewel Usain sur les allures trap de « Anthracite » tout comme Ferdi sur « Pandore » sans oublier Prince Lao sur le très beau « Alzheimer ». Une dose de variété ne fait pas tant de mal tant on prend des couleurs kaytranadiennes avec « Fleur Bleue » en compagnie de Blue Lab Beats mais il n’empêche que Béesau reste le chef d’orchestre de ce second volet profond et touchant se clôturant avec un « Tout commence » de bonne envergure.
Note: 7/10