Totally Enormous Extinct Dinosaurs – When The Lights Go

La patience a ses vertus, dit-on. Ce dicton peut s’appliquer à Totally Enormous Extinct Dinosaurs qui avait fait un grand boum sur la scène electronica une décennie plus tôt avec un premier album désormais culte du nom de Trouble avec le fameux « Garden » qui a fait le tour des clubs et des pubs. Seulement voilà, le DJ et producteur britannique a quelque peu disparu des radars et il s’est fait énormément attendre pendant longtemps… avant de revenir comme une fleur dix ans plus tard avec son successeur tant attendu du nom de When The Lights Go.

Lorsqu’un artiste disparaît pendant longtemps, on est en droit de se demander si la magie ne s’est pas estompée le temps passant. Fort heureusement avec Totally Enormous Extinct Dinosaur, ce n’est pas le cas car il récidive avec dix-sept nouveaux titres bien riches et diversifiés où il saura allier avec efficaces hymnes dancefloor et d’autres plus downtempo.

Même si il est le seul capitaine à bord, le britannique basé aux États-Unis depuis de nombreuses années reste toujours aussi efficace avec des titres incisifs tels que le morceau d’ouverture nommé « Crosswalk » avant de laisser place à des moments fiévreux comme « Blood In The Snow » et « Never Seen You Dance ». Totally Enormous Extinct Dinosaurs signe un retour en force avec une œuvre beaucoup plus pop teintée de psychédélisme insoupçonnée avec « Forever », « The Sleeper » sans oublier « Sound Rhythm » variant les ambiances avec fluidité avant que ne surviennent d’autres trouvailles acidulées telles que « Be With You » et « Through The Floor ».

Aussi bien ensoleillé qu’ombrageux sur les sublimes downtempos que sont « Blue Is The Colour » et « Thugs » en guise de clôture, When The Lights Go est un retour en pleine forme satisfaisant de la part de Totally Enormous Extinct Dinosaurs. Le producteur n’a rien perdu de sa verve et réussit à s’adapter au climat musical actuel pour mieux nous surprendre. En espérant qu’on n’a pas à attendre dix ans pour un troisième album.

Note: 8.5/10