Lors de ces dernières journées d’été, on a pu attendre patiemment le grand retour de Suede. Un des groupes les plus légendaires de la scène britpop a décidé de faire son grand retour après un The Blue Hour paru quelques années plus tôt (chroniqué ici). Les voici donc en pleine forme avec Autofiction, soit leur quatrième disque à paraître en septembre.
À ce stade de leur carrière, personne ne pourrait s’imaginer qu’ils peuvent encore surprendre son auditoire. Et pourtant avec Autofiction, ils pousseront encore plus les limites de sa créativité avec onze nouvelles compositions placées sous le signe du punk mais pas à proprement parler. Les compositions sont plus nocturnes et électriques, comme l’atteste le titre d’ouverture nommé « She Still Leads On Me » où la voix voluptueuse de Brett Anderson reste mise en valeur tout comme les rugueux « Personality Disorder » et « 15 Again ».
Tandis que l’on se prend une claque monumentale à ce renouveau musical assez flamboyant de la part de Suede avec des titres enflammés aux frontières du goth comme « That Boy On The Stage » ou bien même « Shadow Self » et « Black Ice », Autofiction ne néglige pas pour autant la vulnérabilité et la mélancolie dans ses compositions. C’est notamment le cas lors des écoutes des sublimes ballades romantiques telles que « The Only Way I Can Love You » ou encore le bouleversant « Drive Myself Home » mettant une fois de plus en valeur les textes poignants et l’interprétation de Brett Anderson.
Bien évidemment, cette démonstration de force reprend le dessus avec des moments de bravoure tels que « It’s Always The Quiet Ones » et la conclusion épique et tonitruante nommée « Turn Off Your Brain and Yell » avec cette instrumentation dense et soutenue. Avec Autofiction, Suede se renouvelle afin de mieux nous surprendre et ça marche à merveille. Comme quoi, la Britpop n’est pas morte.
Note: 9.5/10