Titus Andronicus – The Will To Live

Trêve d’impatience, Titus Andronicus est enfin de retour. Et ça faisait tout de même trois années que l’on  était sans nouvelles de la bande à Patrick Stickles, depuis leur fédérateur An Obelisk (chroniqué ici) qui fut pour le moins satisfaisant sans jamais être vraiment transcendant. Mais toujours est-il que l’annonce d’un nouvel album du groupe est toujours un événement donc allons savoir ce qu’ils nous réservent avec The Will To Live.

Ce qui est remarquable chez Titus Andronicus, c’est la thématique qui prédomine tout au long de chaque album. The Will To Live ne fait pas exception à la règle car la santé mentale est de nouveau le thème majeur que Patrick Stickles maîtrise toujours aussi bien avec des compositions à mi-chemin entre arena rock, heartland rock et indie punk symphonique notamment dès le départ avec l’instrumental prenant « My Mother Is Going To Kill Me » mais aussi les catchy « (I’m) Screwed » et « All Through The Night ».

Le décès du claviériste et cousin de Patrick Stickles qu’est Matt « Money » Miller aura également été un facteur déterminant pour la conception de The Will To Live. Titus Andronicus insiste sur le fait que la vie est précieuse et surtout en ces sombres circonstances et n’hésite pas à la rappeler avec toute cette exubérance qui leur est familière avec les quasi-opératiques « Bridge and Tunnel » et « An Anomaly » dépassant allègrement les sept minutes mais encore avec les surpuissants « Dead Meat » et « Baby Crazy ».

Le groupe arrive à retranscrire tout le voyage mental de son leader qui se bat pour une vie meilleure et contre l’adversité qui pèse sur son moral avant de trouver une certaine lucidité avec la déchirante ballade nommée « 69 Stones ». Titus Andronicus reste fidèle à leur image même si les influences musicales paraissent un peu trop extravagants à mon goût pour bien véhiculer le message allègrement défendu mais il n’empêche qu’ils nous avaient manqué surtout en cette période bien trouble.

Note: 7.5/10