Ezechiel Pailhes – Mélopée

Après tant d’années d’absence, Ezechiel Pailhes fait enfin son grand retour sur la scène. La moitié de Nôze n’avait pas donné signe de vie depuis le printemps 2020 avec son disque Oh (chroniqué ici) mais ça sonnait comme une éternité. Heureusement qu’il a décidé de nous transporter au lointain avec son nouvel album qui se nomme Mélopée.

Une fois de plus inclassable dans son domaine, Ezechiel Pailhes sort une fois de plus dans l’ordinaire avec cette poésie surnaturelle qui fait tant son charme avec ces onze nouveaux titres somptueux. Faisant le grand écart entre pop synthétique et pop française organique, il privilégie la simplicité aussi bien au niveau de ses textes que de sa musique toujours aussi somptueuse avec entre autres « Dors-tu ? » qui ouvre le disque mais encore « Regard en arrière », « L’attente » et « Élégie » qui sont en réalité des relectures des poèmes de Louise Labé mais encore de Marceline Desbordes-Valmore et de Renee Vivien.

Abandonnant son instrument de prédilection qu’est le piano pour des textures plus synthétiques, Ezechiel Pailhes se réinvente et fait parler sa vulnérabilité de la façon la plus lyrique. Avec « Opaline » et « Ni toi ni moi », il n’a jamais paru aussi sensible qu’auparavant avant parfois même user de l’Auto-Tune pour plus d’originalité. Toujours est-il que Mélopée contenant entre autres « La fille de la nuit » ou bien même « Tant que mes yeux » en guise de conclusion reste une œuvre absolument vibrante capturant tout le génie musical d’Ezechiel Pailhes qui ne faillit jamais.

Note: 7.5/10