A la fin du mois de novembre dernier, nous avions été subjugués par la pop psychédélique d’ALIAS avec son dernier EP du nom d’It’s Not Funny So Stop Smiling (chroniqué ici). Le one-man-band montréalais a réussi à s’imposer avec son odyssée psychédélique riche en sensations fortes et qui continue à prendre de l’ampleur avec son véritable premier long-format du nom de Jozef.
Ici, ALIAS élargit un peu plus les horizons de sa musique. Et ce Jozef ne déroge pas à la règle car le montréalais viendra nous offrir une odyssée à mi-chemin entre rock psychédélique et soupçons glam. Imaginez un croisement entre Beck, POND et Oh Sees ? Et bien, vous obtiendrez des titres surpuissants et volontairement excentriques tels que « Shine » mais aussi « Dance With A Psychokiller » et « In The Middle » où le musicien saura tisser plusieurs frontières afin d’exprimer encore mieux sa sensibilité artistique.
Tout au long de ce Jozef si flamboyant et intense, ALIAS nous entraîne dans un roller-coaster émotionnel des plus déments. Entre passages fuzzy et distorsions de guitare en passant par des rares moments d’accalmie pour mieux repartir, l’odyssée musicale psychédélique truffée de références surnaturelles (démence, far-west, serial killers…) à travers des compositions se portant à la croisée des chemins à l’image de « Keep On Dancing » ou de « Start A Fire ». Beaucoup de moments intenses sont à relever sur ce périple où les rythmiques jazzy imprévisibles partent à la croisée du rock psychédélique et du glam avec le percutant « Fantasy » en compagnie de ses compatriotes Les Deuxluxes pour plus de folie mais aussi avec « Together » et « Spasm » riches en grooves venues d’ailleurs.
Alors que l’on pensait avoir tout entendu, ALIAS frappe encore plus fort avec « The End » situés en début et en fin d’album pour plus d’audace. Symptomatique d’une nouvelle fulgurance, il signe une œuvre absolument dantesque et disproportionné qui ira se mesurer auprès des excentricités de Caleb Landry Jones. Un grand moment auditif exceptionnel se profile à l’horizon.
Note: 7.5/10