YOA – Chansons Tristes

On a attendu longtemps longtemps que YOA vienne chanter pour nous. Et cette attente valait vraiment le coup car la chanteuse nous avait gratifié d’un premier EP réussi sur tous les points (chroniqué ici) lui ayant permis d’acquérir un sacré statut sur la scène. Un an plus tard, elle retente l’exploit avec son successeur ironiquement intitulé Chansons tristes.

Ironique dans le sens où les compositions signées Tomasi et Alexis Delong offrent des productions un brin plus rythmées et plus sensuelles permettant à YOA d’exprimer sa personnalité beaucoup plus attachante qu’elle ne l’est. Avec sa plume à la fois acerbe, poétique et directe, elle sait se livrer à nous sans pudeur et sans fioritures sur le morceau-titre introductif parlant de la lassitude de son quotidien avec grâce tout comme sur « comment faire ? » et « insomniaque 4 ever ».

Tantôt empreinte de sonorités urbaines actuelles (« maddy <3 ») ou électroniques agiles (« bootycall »), YOA prend son envol avec ces textes doux-amers. Faisant l’éloge de sa féminité et de sa vulnérabilité mais aussi son penchant pour les « yt boy » avec également Tomasi livrant une prestation saisissante, elle sort de son cocon pour s’envoler avec la somptueuse conclusion nommée « paroxetine » aux ambiances que n’auraient reniées une certaine Okay Kaya. Des chansons tristes que l’on écoutera pour se remonter le moral en somme.

Note: 7.5/10