On se souviendra longtemps de la sublime entrée en matière de Peel Dream Magazine lors du premier confinement. Le musicien new-yorkais a mis tout le monde d’accord avec son album Agitprop Alterna qui fut de haute volée en matière de dream-pop et de shoegaze (chroniqué ici). Allons savoir ce qu’il nous a réservé avec son successeur nommé Pad.
Avec ces quinze nouveaux titres, Peel Dream Magazine compte nous surprendre de nouveau. Pour Pad, Joseph Stevens s’éloigne stratégiquement des contrées shoegaze et bedroom-pop pour passer vers une décennie antérieure. Et on est en plein dedans lors des écoutes des somptueux « Not In The Band » qui ouvre le disque avant d’enchaîner avec les enivrants « Pictionary » et « Wanting and Waiting » aux sonorités beaucoup plus baroques qu’à l’accoutumée.
Puisant son inspiration auprès des année 1960 et 1970 où Beach Boys régnait en maître notamment sur « Self Actualization Center » en compagnie de Winter, Peel Dream Magazine sait se renouveler tout en apportant des thématiques existentielles sur la table. Avec des influences tantôt bossa nova tantôt Tropicalia ou psych-folk, le new-yorkais redouble d’ambitions avec « Walk Around The Block » ou bien avec « Hamlet » et « Hiding Out », il saura placer ses inquiétudes par rapport au futur de la planète avec des mélodies inventives et immersives.
On pourra aussi bien penser à Stereolab qu’à Os Mutantes en passant par Van Dyke Parks sur « Jennifer Hindsight » et « Reiki » avant de prendre de l’ampleur avec les enivrants « Message The Manager » et « Back In The Band » qui est un final incroyable. Ce revirement musical permet à Peel Dream Magazine de se renouveler et de fasciner encore plus son auditoire. Chose faite pour Pad à découvrir les yeux fermés.
Note: 8/10