Stephen Becker – A Calm That Shifts

Stephen Becker fait parti de ces jeunes pousses qui font leur entrée remarquable dans le game et qui étonnent d’emblée. Venu tout droit de New-York, le jeune auteur-compositeur-interprète propose une musique enivrante et labyrinthique qui nous transporte dans l’au-delà. On en veut pour preuve son tout premier album intitulé A Calm That Shifts.

Pour les éternels nostalgiques de l’indie folk un brin progressif des années 2000, ce disque est fait pour vous. Sans jamais tomber dans le suranné, Stephen Becker offre ainsi treize compositions où les spectres d’Elliott Smith mais aussi de Brian Wilson et de Donald Fagen planent tout au long avec ce mélange de technicité et de douceur. Le voyage est immédiat dès les premières notes de « Upstate » où le jeu de fingerpicking et les arrangements vont vraiment de pair.

Et ce n’est que le début car le périple calme d’A Calm That Shifts va nous impressionner avec d’autres splendides trouvailles que sont « Disappearing Hand », « Unspoken » et autres « Water In My Eyes » où les sonorités organiques sont taillés sur mesure. Il ne manque plus que le songwriting nostalgique et empreint de sensations de la part de Stephen Becker pour compléter le tout avec également les enivrants et lancinants « Elvis » et « Secondary Player ». Les harmonies sont passées au maximum et atteignent le sommet avec « Hillcrest » et la magnifique conclusion nommée « Home Isn’t Home » aux rythmes rappelant « Weird Fishes/Arpeggi » de Radiohead.

Vous l’avez compris, Stephen Becker est un petit génie qui mériterait plus de reconnaissance et ce A Calm That Shifts ne déroge pas à la règle. Prenez un soupçon d’indie folk, de musique progressive avec une légère pointe psychédélique, touillez le tout et vous obtiendrez un disque harmonieux, paisible et ô combien technique que l’on écoutera inlassablement.

Note: 9/10

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