Pour celleux qui se souviennent, Abraxas était le premier nom de Polycool avant de devenir Polycool par la suite. Et bien aujourd’hui, Abraxas est le nom du nouveau duo composé de Caroline Faruolo, ex-membre de Los Bitchos, et de Danny Lee Blackwell, membre de Night Beats, qui décide de prêter leurs forces le temps d’un premier album nommé Monte Carlo.
Si l’une est située à Londres et l’autre est à Texas, leur musique ne connaît en revanche aucune limite. Mêlant sans vergogne cumbia, psych-funk anatolien et space-rock, l’univers musical d’Abraxas est à la fois enchanteur et dépaysant. Et cela s’entend dès le départ avec « Sunrise (State Of Mind) » où le duo réussit à allier explorations mondaines et cosmiques qui prennent leur ampleur avec les ritournelles entraînantes de « Mañana » et de « Sultan ».
Résolument fiévreux de bout en bout, Abraxas est nourri d’une certaine énergie infaillible. Sur Monte Carlo, le superduo explore leur créativité sans failles avec « La Estampida » et « Prismatic » avec cette identité visuelle très forte. Et l’identité visuelle d’Abraxas, parlons-en tiens. Selon leur Bandcamp, la planète Abraxas est, selon leurs propres dires, « un monde de jungles, de rivières embrumées, de panthères tapies dans la nuit, de centres commerciaux désaffectés, de cités néolithiques et de murs ensablés ». Et c’est dire que l’on traverse ces différents mondes avec une grande cohésion que ce soit sur « Yes » ou sur « Golden » avant que les arrangements riches de « Shapeshifter » et de « Göbekli Tape » élargissent encore plus leurs horizons. Pour un premier album, Abraxas arrive à transporter son auditeur avec leur métissage musical et leur identité visuelle forte et extra-terrestre.
Note: 8.5/10