Julia, Julia – Derealization

Je pense qu’il faudra attendre un bon bout de temps pour le retour de The Coathangers. Tout simplement parce que Julia Kugel continue de s’émanciper de son côté. Après avoir présenté son nouveau groupe Soft Palms en 2020 (qui n’a malheureusement jamais été chroniqué dans mes colonnes…), elle se lance en solo avec son side-project nommé Julia, Julia. Voici venir son premier album intitulé Derealization.

Comme on pouvait s’y attendre, Julia, Julia s’éloigne encore plus de ce qui a fait la renommée de The Coathangers. Loin du garage-punk ensorcelant, elle ira virer vers la bedroom-folk lo-fi contemplatif avec des compositions tantôt déconstruites (« I Want You », « Forgive ») tantôt atmosphériques (« Do It Or Don’t », « Big Talkin’ »). Mais une chose est sûre, c’est qu’on réussit à être dépaysé dès les premières notes.

L’interprétation de Julia, Julia se fait d’ailleurs plus lancinante et ses modulations rappellent quelque peu Eerie Wanda notamment sur « Paper Cutout » et sur « Where Did You Go » définitivement rêveurs. Sur Derealization, la membre de The Coathangers réussit parfaitement à installer une ambiance à la fois éthérée et brumeuse tout au long avec « Words Don’t Mean Much » et « Corner Town ». Une preuve qu’elle réussit à faire parler sa versatilité en musique.

Note: 8.5/10

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