En 2017, Albin de la Simone avait atteint le sommet de sa réputation musicale avec son sublime album nommé L’Un de Nous (chroniqué ici). Sur ce disque, il affiche son visage d’amoureux intransigeant avec cette poésie qui lui va comme un gant. Après six années d’absence malgré un album instrumental paru en 2021, il fait son grand retour avec Les Cent Prochaines Années mis en boîte par Ambroise Willaume alias SAGE.
Avec Albin de la Simone, il faudra toujours s’attendre à de la nostalgie et de la poésie. Et ces onze nouvelles compositions volontairement pop et introspectives, il continue de s’ouvrir à nous sur des mélodies célestes à l’image du morceau-titre introductif où on se laisse emporter par une interprétation sensible et lucide qui s’élève sur des cuivres signés Voyou.
Sur Les Cent Prochaines Années, Albin de la Simone plonge dans sa tendre enfance en jetant un regard tendre et légèrement désabusé notamment sur « Petit Petit Moi ». Il philosophe sur le temps qui passe sur « Avenir » également conjugué au féminin sur « Merveille » et « Pour être belle » qui sont des compositions élégantes et enchanteresses avant de prendre le large avec également « À jamais » et « J’embrasse plus » aux arrangements plus spontanés et aériens que d’habitude.
On retrouve un musicien encore plus humble et lucide que jamais qui n’en finit pas de nous procurer des frissons sur « Mireille 1972 » traitant de l’avortement ou sur la touchante conclusion nommée « Lui dire » conviant Rodrigo Amarante. Avec Les Cent Prochaines Années terriblement envoûtant, Albin de la Simone continue sa mue artistique encore plus réussie que jamais.
Note: 9/10