Si il y a un grand retour qui fait plus que plaisir, c’est bel et bien celui de Clément Froissart. L’ancien membre du groupe Concorde était sorti des sentiers battus avec son premier EP absolument remarquable du nom d’Amour armure (chroniqué ici) paru il y a quatre années de cela. Suite à cela, il a gentiment disparu de la circulation… afin de frapper encore plus fort avec un véritable premier long-format du nom de Nuits agitées.
Ce silence radio de quatre années sera parfaitement exprimé à travers ces douze compositions riches en émotion comme il sait si bien les maîtriser. Clément Froissart titube entre légèreté et sérieux comme l’atteste le titre d’ouverture nommé « Aux larmes » où il réussit cette alliance entre chanson française et electronica qui brille de mille feux avec les lancinants et somptueux « Rendez-vous » et « Se mentir » avec cette plume relatant cette fausse naïveté entre ce passage à la vie d’adulte des plus précoces.
Bien entendu, on retrouve les toujours aussi bouleversants « Peupleraie » et « Amour armure » mais qui se rajoutent avec beaucoup de cohésion sur le storytelling de Nuits agitées. Clément Froissart muse sur l’amitié, la paternité et l’amour qui sont ces moteurs d’inspiration sur « Disco bar » et « Claire à l’infini » définitivement solennels sans oublier l’intervention surprise de ses anciens acolytes de Concorde le temps d’un « Anne solo ». Maîtrisant avec brio l’art du clair-obscur du début à la fin sur « Un jour à minuit » et sur « Sœur », le premier album de Clément Froissart est une grande réussite mettant en valeur toutes les facettes de l’ex-Concorde qui sont parfaitement exprimées sur son incroyable storytelling.
Note: 8/10