Après tant d’années d’attente, il est là. Et enfin, on a envie de dire. Fils Cara que l’on ne présente plus a conquis nos cœurs avec une poignée de sorties en 2020, à un tel point qu’il a pu participer à The Artist sur France 2 l’année suivante. Qui peut le stopper ? Personne en tout cas. Car voici enfin venir son tout premier long-format intitulé Amaretto.
Tout au long de ces onze nouveaux titres, Fils Cara témoigne son évolution artistique qui brille au plus haut point. Affirmant ses origines siciliennes et stéphanoises, il se livre sans pudeur sur ses souvenirs intimes qu’il revisite avec tant de grâce sur des titres romantiques à l’image de « Mon Paradis » en guise d’ouverture ainsi que des arrangements organiques de « Madone » et de « T’es belle ».
Sa plume reste toujours aussi aiguisée et poétique s’adaptant à merveille sur des ambiances tantôt somptueux tels que « Cinecittà » et « Dernière fois » tantôt dansants avec « Opium » et « Bébé dort sous la boule à facettes ». Amaretto reste avant tout un disque solaire qui est bercé par une nostalgie insoupçonnée et nourrie d’angoisses contemporaines. Fils Cara atteint le summum de son inspiration avec « Hallelujah » et « Sans rancune » qui est une conclusion définitivement élégante.
Un premier disque beaucoup plus pop et plus radieux qu’auparavant qui tient toutes ses promesses et c’est sans compter sur le talent de conteur de notre poète des temps modernes.
Note: 8/10