Il ne fait aucun doute qu’Annabel Lee est devenu un des groupes phares de Belgique. Le trio a mis tout le monde d’accord avec leur premier album nommé Let The Kid Go paru en 2020 (chroniqué ici) qui leur a valu une consécration en pleine pandémie. Cela n’empêche pas pour le groupe de récidiver trois ans plus tard avec Drift, produit par l’incontournable Amaury Sauvé.
L’heure est venue pour Annabel Lee de venir marquer son territoire une bonne fois pour toutes à travers ces dix nouveaux titres incisifs à mi-chemin entre indie rock digne des années 1990 et power-pop. Le trio bruxellois dévoile leur ingéniosité dès le départ avec « Dinosaur » affichant un certain optimisme avant de prendre de l’ampleur avec des rythmiques un brin plus lourdes qu’à l’accoutumée sur « Kiss & Ride » et sur « Terrain Vague » où l’interprétation fluide d’Audrey Marot continue de nous enivrer.
Faisant le grand écart entre morceaux pop absolument élégants (« By The Sea », « Go Go Gadget ») et moments beaucoup plus explosifs (« High Anxiety »), Drift est un parfait condensé du talent du trio bruxellois. Annabel Lee élargit leurs horizons en passant de l’introspection avec « Comedy » à la fougue indéniable avec « Around » et « Spiders and Monkeys » qui clôture la cérémonie avec classe. Le groupe repousse les limites de leur créativité avec ces influences profondément ancrées pour imposer leur propre identité sonore.
Note: 8.5/10