Parmi les come-backs les plus attendus de cette année, on pourra également compter sur celui de Daughter. Le trio britannique n’avait pas publié de disques depuis leur fédérateur Not To Disappear paru au début de l’année 2016 (chroniqué ici) qui leur a permis de confirmer leur statut sur la scène indie britannique. Après plusieurs années d’absence, l’heure est venue pour eux de signer leur grand retour avec son successeur intitulé Stereo Mind Game.
On a longtemps connu la musique de Daughter comme étant sombre et lyrique et tout laisse à penser que ce Stereo Mind Game ira dans ce sens. On se familiarise de nouveau avec la voix d’Elena Tonra qui avait signé un sublime album avec son side-project Ex:Re paru quelques années plus tôt (chroniqué ici) briller de mille feux sur des compositions éthérées et éblouissantes à l’image de « Be On Your Way » ainsi que des mélancoliques « Party » et « Neptune » aux sublimes arrangements peaufinés où elle est secondée par la voix d’Igor Rafaeli.
Stereo Mind Game creuse un peu plus le sillon avec des titres oscillant entre mélancolie et mélodies solaires. Daughter réussit à sortir également des sentiers battus avec le plus rythmé « Swim Back » et les accents électroniques bien surprenants de « Junkmail » prouvant que leur dream-folk peut prendre de nouvelles proportions qu’ils sauront maîtriser avec beaucoup de réussite. Le trio britannique nous entraîne vers un océan d’émotions divers et variés allant de l’euphorie à la mélancolie en un clin d’œil avec également les intenses « Isolation » et « To Rage » passant de l’ombre à la lumière d’une manière très fluide.
Il manquera plus qu’un « Wish I Could Cross The Sea » pour que Daughter signe un retour absolument triomphal. Stereo Mind Game est également un bel exutoire de la part d’Elena Tonra qui établit un deuil d’une relation toxique d’une manière poétique et touchante qui est parfaitement mise en scène musicalement à travers des arrangements riches. Un très grand album de ce printemps.
Note: 10/10