Gia Margaret – Romantic Piano

Avec toutes mes excuses, je n’ai jamais pu chroniquer le second disque de Gia Margaret qui flirtait avec l’ambient suite à son accident. Ce virage musical plus instrumental fut une sacrée réussite pour la musicienne de Chicago et elle continue dans cette voie avec son successeur intitulé Romantic Piano.

Gia Margaret a eu ce déclic de composer sans paroles et ce Romantic Piano ne fait pas exception à la règle. Nous avons affaire ici à des morceaux composés au piano où les spectres d’Erik Satie ou d’Emahoy Tsegué-Maryam Guébrou planent tout au long avec des titres sublimement dépouillés à l’image de « Hinoki Wood » qui ouvre le bal mais également de « Ways Of Seeing » et de « Cicadas » ensorcelants.

S’approchant des influences néoclassiques avec « Juno » ou bien encore avec « La langue d’lamitié » et « 2017 », Gia Margaret n’hésite pas à revenir aux bases le temps d’un moment. C’est le cas pour les textures sonores hantées de « City Song » qui est le morceau chanté de l’artiste depuis There’s Always Glimmer (chroniqué ici) avant de repartir vers des contrées instrumentales avec « Guitar Piece » où la guitare est mise en plan avant que le piano redevient le centre de l’attention sur les éthérés « April To April » et « Cinnamon ». Romantic Piano est un disque curieux et apaisé possédant des relents de béatitude.

Note: 8.5/10