Personne ne s’était préparé au choc musical et émotionnel avec Arlo Parks lorsqu’elle avait publié son premier album nommé Collapsed In Sunbeams en 2021 (chroniqué ici). Suite à cela, l’artiste britannique a connu un incroyable succès tant mérité surtout qu’elle a accompagné nos longues journées. Cela n’empêche pas pour elle de récidiver avec son successeur tant attendu du nom de My Soft Machine.
Après une introduction feutrée du nom de « Bruiseless », Arlo Parks compte nous enivrer en se plaçant comme étant la porte-parole des personnes abusées sur tous les niveaux. My Soft Machine continue sur la voie de son grand frère à travers des compositions chatoyantes et l’interprétation angélique de la lauréate du Mercury Prize telles que « Impurities » et « Purple Phase » qui rayonnent toujours autant.
Toujours aussi thérapeutique mais moins autocentré dans l’âme, My Soft Machine promet de nombreuses surprises. Des surprises plutôt réussies avec les accents indie rock de « Devotion » qui est remarquable pour un final électrique et d’autres moins réussies avec « Blades » comptant un virage électronique un brin trop forcé et trop évident. Par ailleurs, Arlo Parks a convoqué la grande superstar de tous les temps (avec une fanbase de rêve) qu’est Phoebe Bridgers le temps d’un « Pegasus » délicat avant que la britannique continue de surprendre avec « Dog Rose » rappelant l’atmosphère hantée de Fontaines D.C. ou encore les vaporeux « Puppy » et « I’m Sorry » avec un petit soupçon de Khruangbin qui relève le tout.
My Soft Machine est un document où Arlo Parks collecte les traumas de ses proches afin de les exorciser en musique. Il en ressort un disque moins intimiste et plus diversifié prouvant que la londonienne possède une incroyable ambition et ce malgré un manque de relief sur certaines compositions. Il n’empêche que la lauréate du Mercury Prize continue sur sa pente ascendante.
Note: 8.5/10