Romy – Mid Air

Au cas où on s’en doutait, mais il semblerait que The xx soit de l’histoire ancienne. Parce que l’on a vu Jamie xx atteindre des sommets de gloire avec son premier album nommé In Colour estampillé classique en 2015 (chroniqué ici) ainsi qu’Oliver Sim se lancer en solo avec l’intrigant Hideous Bastard l’année dernière (chroniqué ici). Mais quid de Romy ? Et bien pas de panique, elle a aussi son mot à dire. Attendue de longue date, elle présente enfin son premier album inttiulé Mid Air.

Inspirée par son comparse Jamie xx, Romy troque les Doc Marteens pour les pattes d’eph et la boule à facettes. Mid Air est un hommage à la culture ballroom en allant puiser vers les influences club des années 1980-1990 comme l’atteste des titres colorés à l’énergie infectieuse tels que « Loveher » qui ouvre le bal avant d’enfoncer le clou avec « Weightless », « One Last Try » et « DMC » où son interprétation cristalline et déchirante contrastant parfaitement avec les allures dancefloor faussement surannées.

C’est en comptant sur l’aide de Jamie XX (bien évidemment) mais aussi de Fred Again… sur « Strong » un brin mainstream ou bien également de Stuart Price que Romy célèbre la vie, l’amour, l’identité queer ainsi que sa sexualité librement sur Mid Air. Si d’autres titres tirent son épingle du jeu comme « Twice » et « Did I », certains ne convainc qu’à moitié notamment sur « The Sea » et « Enjoy Your Mine » où l’on aurait plus vu une superstar pop poser dessus que la membre de The xx.

Malgré ces gimmicks bien trop mainstream par moments, ce Mid Air est plutôt un très bon cru. Romy réussit parfaitement à se réinventer même si cela manque de relief et ne va pas toujours au bout de sa démarche. Que serait Mid Air si Jamie xx aurait pris les rênes de la production de A à Z ? Qui sait. Quoi qu’il en soit, si vous voulez mon avis, mon choix se partage entre les albums de Jamie xx et Oliver Sim qui sont bien plus aboutis et immersifs. Mais allons savoir ce que Romy nous réserve par la suite.

Note: 8/10