À ce stade, il n’y a plus besoin de présenter Arman Méliès. Le musicien réputé est présent depuis plus de trois décennies et a offert une discographie pour la moins mémorable dont le dernier en date de 2021 nommé Laurel Canyon nous avait envoûté. En cette rentrée, Arman Méliès redouble d’ambitions sur son nouveau double-album nommé Obaké.
Moins acoustique que son prédécesseur, Arman Méliès se réinvente en musicien électronique pour nous offrir une odyssée musicale hors du commun qui débute par « Ta Peine » et « Le ventre-monde » où les spectres d’Ennio Morricone et de Christophe planent tout au long de ce périple pour le moins intemporel. Les fantômes japonais sont également de sortie sur « Obake 1 » mais aussi sur le contemplatif « Un Royaume » aux allures de Vangelis avant que des invités de marque comme La Féline sur l’hypnotique « Agora » ainsi que les revenants que sont Jonathan Morali (Syd Matters) sur le glaçant « Neon Demon » et Adrien Soleiman sur « Vanisher » afin de rajouter un peu de suspense dans sa musique.
La seconde partie d’Obake poursuit dans la même lignée avec cet aspect cinématographique et rétro qui lui va comme un gant. Arman Méliès continue de nous transporter au lointain avec « Les douleurs fantômes » ainsi qu’avec les intemporels « La chancelle » et « Tombés dans la nuit » en guise de conclusion vertigineuse. Frederika Stahl répond également présent sur le bien-nommé « Haunted » avant que la prose d’Abdl Al Malik prenne le relais sur « Les mondes périphériques » et que Mondkopf n’apporte sa touche sur le fantsmagorique « L’atoll ». Cette odyssée musicale qu’est Obake permet de mesurer l’étendard du talent d’Arman Méliès toujours aussi polyvalent.
Note: 7.5/10