Vous pensiez en avoir fini avec The National suite à leur dernier album nommé First Two Pages Of Frankenstein au printemps dernier (chroniqué ici) ? Et bien devinez quoi ? Ils n’ont pas dit leur dernier mot. Le mythique groupe new-yorkais ne semble pas être rassasié car ils nous ont fait le coup du: « ah oui en fait, on a un autre album qui sort dans 24h, on ne savait pas trop quoi en faire. Voilà bisous… ». Voilà que débarque ce dimanche matin Laugh Track.
Issu des mêmes sessions de First Two Pages Of Frankenstein, The National reprend là où il s’est arrêté. Une bonne dose de spleen est de nouveau au programme et ce dès le départ avec « Alphabet City » où l’inimitable voix de Matt Berninger retentit et continue de nous procuree d’innombrables frissons tout comme « Deep End (Paul’s In Pieces) » incroyablement racé qui suit.
Le groupe de Brooklyn semble plus aventureux que jamais notamment lors des écoutes du groove addictif de « Turn Off The House » où les frangins Devendorf font des merveilles ou bien encore des vibrants « Dreaming » et « Hornets ». Bien évidemment, The National pourra aussi compter sur l’aide de Bon Iver le temps d’un « Weird Goodbyes » envoûtant ou encore de Phoebe Bridgers sur le morceau-titre langoureux ainsi que de Rosanne Cash (fille de) sur des influences country de « Crumble ».
Laugh Track prend de nouvelles dimensions notamment sur les enjoués et nonchalants « Coat On A Hook » et la glorieuse conclusion nommée « Smoke Detector ». The National revient ainsi à son meilleur niveau et je n’ai pas peur de penser que je le préfère à son grand frère en raison de ce côté plus audacieux, plus aéré et plus ouaté. Ceci dit, cela reste une bonne surprise de cette rentrée.
Note: 8/10