Cela fait quand même une décennie que Jenny Owen Youngs n’avait pas publié de disques solo. Depuis 2012 ainsi que son An Unwavering Band Of Light mémorable, la musicienne de Portland est restée avant tout productive sur la scène et a vu son quotidien totalement chamboulé. On l’a vu aux côtés du supergroupe L.A. Exes (chroniqué ici) et collaborer aux côtés d’Hrishikesh Hirway (chroniqué ici) entre autres. Cette année, elle signe enfin son grand retour en solo avec Avalanche.
Paru chez les réputés Yep Roc Records, ce disque est l’occasion rêvée pour Jenny Owen Youngs de s’exprimer sur sa longue décennie d’absence. Démarrant en douceur avec le morceau-titre, la native du New Jersey se confie à nous sur ce silence exprimé par le deuil, la situation maritale changeante et les voyages qui l’ont marqué sur des ballades indie folk somptueuses et célestes à l’image de « Knife Went In » ainsi que de « Goldenrod » (et son léger clin d’œil involontaire au groupe *NSYNC) et de « Bury Me Slowly » ô combien épurés.
Conçu en famille avec entre autres Josh Kaufman à la production ainsi que des contributions remarquées de S. Carey, Madi Diaz, Peter Silberman ou bien encore Christian Lee Hutson (encore lui !), il en résulte un Avalanche serein et éthéré. Jenny Owen Youngs est la gardienne musicale qui maîtrise les eaux calmes de « Next Time Around » et « Salt » aux arrangements oniriques et peaufinés. Mais la mélancolie n’est jamais lointaine avec « Set It On Fire » et la conclusion menée au piano nommée « Now Comes The Misery ».
Ce grand retour de la part de Jenny Owen Youngs est plus que salué. Avec Avalanche, la musicienne maîtrise parfaitement ses émotions, les met en scène pour mieux les dompter tout au long de ce disque somptueux et ô combien enchanteur.
Note: 8.5/10