Wilco – Cousin

L’année dernière, Wilco effectuait son grand retour avec leur album nommé Cruel Country (chroniqué ici). En empruntant un virage roots sur ce double-album, le groupe de Chicago mené par Jeff Tweedy prouve leur versatilité une fois de plus. 18 mois plus tard, ils retentent l’expérience avec leur successeur intitulé Cousin.

Pour cette nouvelle aventure musicale, ils décident d’enrôler Cate Le Bon à la production (qui avait déjà produit le sublime album de Devendra Banhart ici). Wilco revient quelque peu aux bases et ce dès le départ avec la langoureuse introduction nommée « Infinite Surprise ». Entre la patte baroque de Cate Le Bon qui n’hésite pas à incorporer des influences quelque peu city pop et la patte avant-gardiste de Wilco qui renoue avec la spontanéité des débuts, Cousin regroupe des atmosphères nocturnes de haute volée tels que la ritournelle folk mélancolique de « Ten Dead » aux incroyables arrangements contrastant avec le groovy « Levee » qui suivent.

Une chose est sûre, c’est que Cousin est une sacrée surprise dans la discographie de Wilco. Que ce soit sur le mélodique « Sunlight Ends » ou sur les guitares acoustiques finement addictives de « A Bowl and a Pudding », le groupe de Chicago ainsi que la musicienne galloise font une incroyable paire tout comme sur « Pittsburgh » où on ressent clairement l’influence des albums comme Reward ou Pompeii.

Abordant le thème de la difficulté de trouver de l’empathie envers son prochain dans une société en manque claire de communication, le treizième album est une réussite qui contient également les influences dignes de T.Rex sur le contemplatif « Evicted » ou encore l’acidulé « Soldier Child » et la rythmée « Meant To Be » en guise de conclusion. Wilco et Cate Le Bon réussissent à transmettre un panel d’émotions tandis que Jeff Tweedy parle de blessures qu’il peine à combler. Il en résulte un Cousin aussi bien aventureux qu’apaisé et plein de surprises où les prises de risques peuvent donner un résultat hors du commun.

Note: 8.5/10