Impossible de ne pas nier l’impact de Squirrel Flower sur la scène indie rock américaine. Autrice de deux excellents albums que furent I Was Born Swimming en 2020 (chroniqué ici) et Planet (i) l’année suivante (chroniqué ici), Ella O’Connor Williams a réussi à s’imposer grâce à sa plume introspective et ses compositions absolument lancinantes qui nous ont tant envoûté. Et elle enfonce le clou avec son successeur intitulé Tomorrow’s Fire.
Ici, Squirrel Flower dévoile sa facette la plus ténébreuse qui soit à travers ces dix nouvelles compositions plus électriques. S’ouvrant sur un « I don’t use a trash can » contemplatif, elle enfonce le clou à travers des influences plus shoegaze que jamais avec les denses et étouffants « Full Time Job », « Alley Light » ou encore « Stick » mettant parfaitement en valeur sa voix de velours.
Pour ce nouvel album, Squirrel Flower détaille sa lassitude mais résiste au nihilisme face à la vie actuelle qui nous joue des tours. Avec des titres intenses à l’image de « When The Plant Is Dying » ou de « Intheskatepark », la musicienne américaine n’a plus cœur à prendre la vie à la légère et continue à nous émouvoir avec ces moments flirtant avec le slowcore sur les déchirants « What Kind Of Dream Is This ? » et « Finally Rain » placés en fin d’album. Il n’empêche que Squirrel Flower semble se réconforter dans son jardin secret l’empêchant de tout embraser sur son passage.
Note: 8.5/10