Souvenez-vous lorsqu’au printemps 2021, Dye Crap avait tout dévasté sur leur passage avec leur premier album (chroniqué ici). Le quatuor venu de Rouen nous avait servi une bonne dose de garage-rock et de pop-punk bien survolté et allumé comme on aime. L’heure est venue pour eux de passer à la seconde avec leur successeur intitulé Life Is Unfair.
Ne perdant pas de temps, Dye Crap met les bouchées doubles dès le départ avec « Scatterbrain » avec cette fougue juvénile qui leur est si familière. Les quatre rouennais creusent le sillon de leurs influences allant de Nirvana à Weezer en passant par le courant skate-punk digne des années 1990-2000 sur « Chug It », « Cheers Neighbor », « Mold » et j’en passe.
Le malaise post-adolescent et cette envie de rébellion sont les thématiques chères qui reviennent sur Life Is Unfair. Dye Crap n’hésite pas à cracher ce mal-être qui sévit dans notre société actuelle face à cette génération paumée par rapport à cette époque anxiogène et de leur avenir sur « ACAB (Adults Can’t Avoid Birthdays) » ou encore sur « Stifler » et le mid-tempo réussi qu’est « The Quest ». Cette frustration est parfaitement canalisée tout au long de ce disque qui dégage pas mal d’ondes positives comme sur le pêchu « Homesick » et la ballade acoustique totalement slacker et détachée nommée « My 20’s ». Il ne fait aucun doute que Dye Crap passe la seconde avec tant de réussite tout en restant égal à eux-mêmes.
Note: 8/10