Un des retours les plus attendus de cet automne 2023 est bien sûr celui de Wild Nothing. Jack Tatum n’avait plus donné signe de vie depuis son dernier album effervescent du nom d’Indigo aux saveurs eighties (chroniqué ici) en 2018. Suite à cela, on l’a vu derrière les manettes du dernier album de Molly Burch avant de marquer son grand retour avec Hold.
Confirmant ce virage eighties, Wild Nothing fait parler sa vulnérabilité avec son songwriting impeccable. Démarrant en trombe avec les lumineux et nostalgiques « Headlights On » aux airs d’acid house et comprenant une collaboration de la toujours aussi somptueuse Hatchie ainsi que « Basement El Dorado », Jack Tatum se bat contre les adversités après avoir goûté à la paternité et lutte pour mener une vie beaucoup plus healthy.
Définitivement introspectif avec le tropical « The Bodybuilder » ou bien avec les pétillants « Suburban Solutions » et « Dial Tone », le spectre musical de Wild Nothing est également élargi. Sa fusion entre shoegaze et influences eighties se voit agrémentée de nouvelles sonorités allant de l’art-pop digne de Peter Gabriel ou de Yellow Magic Orchestra avec notamment les ensorcelants « Histrion » et « Prima » avant d’éclater au grand jour avec « Alex » au son vintage bien senti.
S’achevant sur le très cinématographique « Pulling Down The Moon (Before You) », Wild Nothing signe un retour magistral et aventureux où il chasse les doutes et les angoisses permanentes qui le tourmentaient jusqu’ici. Avec Hold en technicolor, il se réinvente quelque peu tout en élargissant ses horizons tout en conservant cette base musicale qui a bâti sa légende pour plus de sensation.
Note: 8.5/10