En 2020, Joseph d’Agostino s’est échappé de son ancien groupe Cymbals Eat Guitars en lançant son side-project intitulé Empty Country avec un premier album à la clé (chroniqué ici). Le seul hic, c’est que cela tombait mal car la pandémie a éclaté, la suite vous la connaissez. Cela n’empêche pas pour autant notre hôte de rester productif malgré tout car le voici de retour en bonne et due forme avec son successeur sobrement intitulé II.
Et cela fait plaisir d’entendre le songwriting affûté de Joseph d’Agostino une fois de plus. Les dés sont lancés avec « Pearl » où Empty Country emprunte un virage plus grandiose avec ces arrangements riches et vivifiants avec l’interprétation de l’ex-Cymbals Eat Guitars plus triomphale que jamais comme sur les fédérateurs « David » qui est un sublime hommage au regretté David Berman (qui fut son mentor pour la petite anecdote) et « Dustine » avec un storytelling des plus fascinants.
Empty Country est ainsi à la croisée de ce qu’il a pu accomplir sur le fameux album LOSE de Cymbals Eat Guitars avec des influences plus larges (R.E.M., Wilco, The Replacements…) pour en faire un disque grandiose. Lui ainsi que sa femme Rachel Browne (membre des trop discrets Field Mouse) offrent des moments monumentaux à l’image de « Bootsie » et de « FLA » avant d’offrir un incroyable plat de résistance de 12 minutes qu’est l’intense « Cool S » riche en sensations fortes. Ce second volet est une suite absolument réussie où le natif de Philadelphie réussit à chroniquer avec tant de détail et de précision les vies éprouvantes de la classe moyenne américaine.
Note: 8.5/10