Cela faisait un petit bout de temps que nous étions sans nouvelles d’un des prolifiques groupes indie rock de Cymbals Eat Guitars, trois ans pour être précis (chroniqué ici). Suite à cela, le groupe de Staten Island connaît un avenir incertain mais cela n’empêche pas les membres du groupe de s’émanciper. On pense notamment à Joe d’Agostino, leader du groupe, qui présente son projet solo nommé Empty Country et son premier album du même nom qui suit.
Prévu au départ sur le label Tiny Engines mais à cause du conflit d’intérêt généré par Adult Mom en automne dernier, la sortie de l’opus fut bien floue. Heureusement pour Joe d’Agostino, un label possède une âme charitable et il s’agit de Get Better Records qui accepte de publier ce premier album traduisant le renouveau du membre de Cymbals Eat Guitars. À l’écoute de ce disque conçu aux côtés de sa femme Rachel Browne, membre de Field Mouse, et de Kyle Gilbride de Swearin’ aux manettes, on sent qu’il revient de loin.
Allant de l’indie rock pur et dur avec les incisifs « Marian » en guise d’introduction mais également « Ultrasound » et « Untitled » aux couleurs emo tels que « Diamond » et « Chance », Empty Country s’éloigne quelque peu des standards de Cymbals Eat Guitars. Joe d’Agostino ainsi que ses nouveaux compagnons (Rachel et Zoë Browne, Joe et Charles Bissell, Anne et Pat Dole, Zena Kay) s’aventurent vers de nouveaux terrains comme la pop de chambre ou l’alternative country. Il suffit d’écouter des titres riches en sensations tels que « Emerald » sans oublier « Clearing » et « Southern Cloud » tandis que notre hôte continue de faire table rase du passé avant de tout envoyer bouler sur le final somptueux nommé « Swim ».
Il était vivement attendu ce premier album d’Empty Country et il ne nous déçoit pas du tout. Joe d’Agostino se métamorphose et continue à être touchant par son songwriting qui reste implacable sur ces dix morceaux vivifiants. Une belle renaissance musicale en soi.
Note: 8.5/10