Souvenez-vous lorsque Hilary Woods a interpellé son auditoire avec son précédent album nommé Birthmarks (chroniqué ici). La musicienne de Dublin avait signé une œuvre viscérale et dérangeante à la hauteur de son talent avant de disparaître timidement de la circulation… afin de mieux revenir en forme avec Acts Of Light.
Pour cette nouvelle aventure musicale, Hilary Woods enfonce le clou à travers ces expérimentations hors du commun.
Dès les premières notes de « Burial Rites », on plonge dans un univers bien inquiétant où chaque texture musicale réussit à brouiller la frontière entre le réel et l’irréel avec d’autres compositions riches en field recordings à la fois inquiétantes et méditatives telles que « Wife Mother Love Crow » un brin plus enlevé ainsi que les cordes mouvantes de « Where The Bough Has Broken ».
Plus on avance dans Acts Of Light, plus l’ambiance générale se fait plus étrange. Hilary Woods s’appuie sur l’intime pour signer une complainte souterraine et profonde à travers des morceaux riches et pesants à l’image de « Ochre » et « Awakening » qui illustrent ce monde si lugubre avant d’atteindre les abysses avec « The Foot Of Love » et « Vigil ».
C’est en conviant drone, synthés, contrebasse, chants choraux solennels et field recordings qu’Hilary Woods signe une œuvre intuitive et hors du commun où les faisceaux de lumière se font trouble.
Note: 7/10