Tout le monde s’accorde à dire qu’Ian Sweet est une des valeurs sûres en matière d’indie rock actuel. La musicienne de Brooklyn avait de nouveau mis le monde d’accord avec son prédécesseur nommé Show Me How You Disappear il y a deux années de cela (chroniqué ici) capturant toutes ses qualités mélodiques et son introspection hors normes. Voilà qu’elle récidive avec son successeur qui s’intitule Sucker.
Jilian Medford nous entraîne une fois de plus dans son jardin secret tout au long de ces dix nouveaux titres pleins d’émotion. S’ouvrant sur un « Bloody Knees » des plus dévastateurs aux riffs shoegaze ensorcelanys, Ian Sweet décrit avec beaucoup d’aisance et de précision les effets d’une rupture sous toutes ses formes. Une rupture aussi bien physique que mentale qu’elle a vécu et qu’elle partage avec nous sur des compositions vibrantes à l’image de « Smoking Again » qui suit ainsi que « Emergency Contact ».
Mélangeant avec beaucoup de réussite bedroom-pop, shoegaze et slowcore, Ian Sweet continue de bousculer les codes de sa musique douce-amère tandis qu’elle combat les adversités. À travers des moments intenses et clairs-obscurs à l’image de « Comeback » ou du plus pop « Your Spit », Jilian Medford (ainsi qu’Isaac Eiger, ex-Strange Ranger qui a annoncé leur séparation, et Alex Craig) souffle le chaud et le froid avec tant d’ambition sur « Clean » et « Slowdance ».
Sucker qui atteint les sommets avec le morceau-titre mélancolique ainsi qu’avec la ballade de clôture nommée « Hard » où elle voit enfin la lumière est une nouvelle réussite de la part d’Ian Sweet. Ce quatrième album de la musicienne de Brooklyn est une nouvelle preuve qu’elle sait repousser les limites en s’ouvrant à nous à travers sa vision de la rupture qui l’a affecté.
Note: 8/10