Dire que j’ai failli passer à côté du grand retour d’Amor Blitz. En effet, ça faisait depuis 2017 que nous étions sans nouvelles du groupe strasbourgeois suite à leur désormais classique Ta jalousie est un drone soutenu par La Souterraine (chroniqué ici). De l’eau a coulé sous les ponts mais Emmanuel Szczygiel et ses compères retroussent leurs manches avec leur successeur tant attendu du nom d’Hypermondes.
Là où leur prédécesseur se démarquait en raison de ces influences 80’s parfaitement ressenties, Amor Blitz se renouvelle pour notre plus grand bonheur. Dès le départ avec « Surhomme », le groupe strasbourgeois nous transporte dans des contrées beaucoup plus psychédéliques où les spectres de Biche et de Forever Pavot planent tout au long avec des compositions incroyablement immersives et sophistiquées telles que « Sur quel pied danser » ou encore « Le Signal » aux allures bossa-nova des plus réjouissantes qui prendront le relais.
On pourra également penser à Todd Rundgren lors des écoutes de « Réveille-le » ou à Unknown Mortal Orchestra sur « Acétone ». Mais toujours est-il que le renouveau musical d’Amor Blitz est une incroyable surprise tant le songwriting aiguisé et bordé d’imaginationsd’Emmanuel Szczygiel brille de mille feux avec également « Gourous & Sorcières » où les arrangements psychédéliques répondent au service de la production cinématographique. Il ne manquera plus qu’une conclusion de haute volée du nom de « Le Colis Express » résolument ambitieux où notre hôte déclare: « Je promets de devenir la meilleure version de moi-même ».
Et c’est mission accomplie où Amor Blitz est à mi-chemin entre soft-rock et pop psychédélique sur ce périple musical qu’est Hypermondes. Définitivement plus ambitieux et intrépide, le groupe strasbourgeois continue de nous bercer dans son imaginaire absolument fascinant à chaque écoute.
Note: 8/10