En l’espace de cinq disques, The Vaccines s’est inscrit dans la légende qu’on le veuille ou non. Après avoir frappé fort avec leur prédécesseur nommé Back In Love City plusieurs années auparavant (chroniqué ici), le groupe londonien a assumé son virage pop comme il se doit et continue de ce pas avec leur successeur qui se nomme Pick-Up Full Of Pink Carnations.
Même si The Vaccines se voit amputé de son guitariste et co-fondateur Freddie Cowan, cela n’empêche pas pour eux d’aller de l’avant. Le toujours aussi charismatique Justin Young ainsi que ses acolytes reprennent le devant et nous abreuvent de morceaux taillés pour le stade tels que « Sometimes, I Swear » qui ouvre le disque avec cette force de frappe incommensurable derrière les fûts ou encore le dansant « Heartbreak Kid » et « Lunar Eclipse » qui suivent.
Pick-Up Full Of Pink Carnations se veut être un disque célébrant la perte sans une once de tristesse. Peut-être y verrait-on une allusion au récent départ de Freddie Cowan où The Vaccines compte repartir sur du bon pied avec des hymnes beaucoup plus pop et plus colorés que jamais tels que « Discount De Kooning (Last One Standing) » ou bien même « Sunkissed ». Sauf que le groupe londonien opte pour des morceaux bien trop sucrés manquant de relief où on pense notamment à « Another Nightmare » et « Love To Walk Away » pouvant être lassants à la longue.
Bien entendu, on retrouvera les structures plus complexes et plus puissantes sur les derniers morceaux de l’album que sont « The Dreamer » et « Anonymous In Los Feliz » qui auront fait la renommée de The Vaccines. Mais Pick-Up Full Of Pink Carnations est un disque plutôt mi-figue mi-raisin où le quatuor londonien opte pour la facilité à travers cette production bien trop pop et sucrée, à mille lieues de ce qu’ils nous ont habitué.
Note: 5.5/10