Acteur le jour et musicien la nuit: telle est la vie que Caleb Landry Jones a choisi de mener depuis 2020. On l’avait laissé en pleine forme avec le second volet de son Gadzooks absolument créatif (chroniqué ici). L’artiste texan prouvait qu’il était parfaitement à l’aise dans ses influences glam et pop psychédélique. Des influences qu’il continue d’explorer jusqu’à présent avec son successeur tant attendu du nom de Hey Gary, Hey Dawn.
Sauf que cette fois-ci, Caleb Landry Jones a décidé de montrer son côté obscur. Et cela s’entend dès les premières notes de « Hey Dawn » où les guitares grondent de plus en plus tandis qu’il arpente des chemins de plus en prog tout comme sur « Too Sharp To Be My Carrot » et « Spot A Fly » aux allures grandiloquentes. On sent définitivement que le musicien texan met l’accent sur la performance live sur ce Hey Gary, Hey Dawn s’annonçant complètement dantesque avec les renversants « Corn Mine » ou bien même « Your Favorite Song ».
Toujours aussi théâtral dans sa démarche, Caleb Landry Jones continue de nous étonner avec sa toile kaléidoscopique. Hey Gary, Hey Dawn virevolte entre musique baroque et influences grunge et punk pour un résultat bluffant sur « The Bonzo Bargain » ou sur « Spiders In The Trees » avant d’atteindre les hautes sphères avec l’aspect démesuré exprimé sur « He Sued His Wife ». On pourra également penser à « Masandoia » et « The Pageant Thieves » qui viendront se rajouter à cette toile musicale complexe, électrique mais ô combien intense. Une autre preuve que Caleb Landry Jones n’est jamais à cours d’idées lorsqu’il s’agit de transporter son auditoire vers de nouvelles contrées tragicomiques.
Note: 8/10