Lorsque Balthazar est en pause, chaque membre du groupe s’émancipe chacun de son côté. Tandis que Warhaus continue d’avoir une popularité monstre avec une classe hors normes, J. Bernardt a aussi son mot à dire. Cela fait tout de même six années et demi que nous étions sans nouvelles de sa part depuis le lancement de son premier album nommé Running Days (chroniqué ici). Et bien, trêve d’impatience car il revient de plus belle avec son successeur intitulé Contigo.
Et quel plaisir d’apprendre que J. Bernardt n’a rien perdu de son élégance en musique. Et cela s’entend dès les premières notes de « Rio » où notre dandy excelle dans ses arrangements de cordes classieux et gentiment baroques tout comme sur les somptueux « Don’t Get Me Wrong » et « Mayday Call » rappelant le Balthazar période Rats et Thin Walls par moments. Contigo raconte avec tant de détail toutes les phases d’une rupture comme un deuil avec le songwriting si brillant et prenant de la part de Jinte Deprez.
Riche en sensations fortes avec entre autres des chefs-d’œuvre dramatiques et intenses à l’image de « Last Waltz » ou bien encore de « Matter Of Time », Contigo nous fait frémir de bout en bout. J. Bernardt maîtrise son art à bon escient à travers des sonorités aussi bien baroques sur « Let The Bathroom Skin » qu’orientales comme sur « Taxi ». Il cicatrise sa douleur afin de voir une lueur d’espoir avec la ballade acoustique intimiste qu’est « Our Love Was Easy » et l’acceptation sur les influences morriconniennes de la conclusion élégante du nom de « Free ». Le membre de Balthazar signe un sublime disque démontrant ses talents de crooner et de compositeur hors normes tout comme son comparse Warhaus mais qui possède un univers aussi bien attachant.
Note: 8/10