Plus besoin de présenter L’Impératrice à l’heure actuelle vu que leur CV parle de lui-même. On avait laissé le sextet parisien en pleine forme avec leur second album nommé Tako Tsubo il y a trois années de cela (chroniqué ici) leur ayant permis de connaître un succès à l’international allant de deux dates au fameux festival Coachella aux dates sold out dans les quatre coins du monde. Maintenant qu’ils sont devenus les nouvelles coqueluches du disco-funk made in Paris, le sextet compte frapper de nouveau fort avec leur successeur qui s’intitule Pulsar.
Dès les premières notes de « Cosmogonie » résolument instrumental, on embarque de nouveau dans des contrées intergalactiques dignes de L’Impératrice. Pulsar ne déroge pas à la règle avec ce subtil mélange entre disco-pop pailletté, funk cosmique et french touch revigorant qui fera de nouveau un malheur sur « Love From The Other Side » ou encore sur « Déjà-Vue » avec l’interprétation somptueuse de Flore Benguigui en guise de cerise sur le gâteau qui continue de briller de mille feux. Une fois de plus, le sextet français repousse les limites de leur créativité pour ce périple stratosphérique.
Moins revanchard et moins engagé que Tako Tsubo, L’Impératrice ira chanter l’amour de la manière la plus pure qui soit mais également de la solitude et de cette volonté de chasser l’adversité sur la piste de danse. Flore Benguigui compte dévoiler des hymnes à la portée universelle tels que « Déjà-Vue » et « Girl! » à la rythmique digne de J Dilla tandis que le reste de la formation ira surfer sur la vague italo-disco avec les solaires et chaleureux « Ma De Igual » ainsi que « Danza Marilù » en compagnie de Fabiana Martone. Pulsar est notable pour son ouverture aux nouveaux genres et aux collaborations tout en gardant leur ADN musical bien solide. Ce n’est pas un hasard si L’Impératrice convie Maggie Rogers sur le R&B soyeux de « Any Way » ou encore le rappeur Erick The Architect sur l’étincelant « Sweet & Sublime ».
Après une conclusion en guise d’atterrissage marquée par des scratches, le troisième album de L’Impératrice viendra de nouveau confirmer sur la scène. Tombant à pic pour cet été qu’on l’espère solaire et caniculaire, le sextet français ne déçoit que rarement malgré ce léger manque de surprise qui avait fait la force de leurs deux albums précédents.
Note: 8/10