Ah là là, qu’est-ce qu’ils nous ont fasciné Man Man quatre années plus tôt. Le mythique groupe de rock expérimental américain que je ne présente plus avait remporté tous les suffrages avec leur précédent album nommé Dream Hunting In The Valley Of The In-Between (chroniqué ici) paru pendant la pandémie par ailleurs. Mais cela n’empêche pas pour Honus Honus et ses compères de nous en faire voir de tous les couleurs avec leur successeur tant attendu du nom de Carrot On Strings.
On embarque pour un nouveau périple musical qui s’annonce hors du commun avec « Iguana » des plus scintillants. Une sorte de poussée d’adrénaline est à prévoir à travers cette fusion entre no wave, krautrock et dance music qui fait des merveilles avant que Man Man ne redouble d’ambitions avec le plus gracieux et réussi « Cryptoad » contenant un refrain des plus désabusées (« Take me home, this party sucks », chante-t-il) mais encore le chaleureux et quelque peu étrange « Tastes Like Metal » qui suivent et réussissent à capturer toute la psychologie de Honus Honus à bon escient.
Carrot On Strings est notable pour cette fusion musicale des plus jouissives comprenant également le survolté et endiablé « Blooodungeon » faussement gothique ayant de quoi rappeler Sisters of Mercy par moments contrastant avec le plus intimiste et mélancolique « Mulholland Drive » voyant Honus Honus se confier à nous d’une manière vibrante. Man Man nous a promis une expérience musicale hors du commun et on n’est pas déçus notamment avec les vibrants « Pack Your Bags » idéal pour les stades ainsi que « Cherry Cowboy » qui est une parfaite ode à son Texas natal.
Mais la véritable pièce de résistance est la conclusion épique de huit minutes qu’est « Odyssey » où Honus Honus entame une parfaite introspection rappelant ses débuts humbles et à devenir l’homme qu’il est aujourd’hui. Un final absolument époustouflant comme on en fait plus, si vous voulez mon avis. Et en ce sens, Carrot On Strings est un autre album totalement fort synthétisant à merveille les ambitions du groupe qui n’a pas fini d’étendre leur créativité folle et infaillible.
Note: 8/10