Beaucoup d’entre nous ont découvert Angélica Garcia à travers ses deux albums qui lui ont permis de sortir des sentiers battus, notamment parce qu’elle a été validée par Barack Obama. L’autrice-compositrice-interprète basée à Los Angeles a connu la consécration grâce à son prédécesseur nommé Cha Cha Palace paru il y a quatre années de cela mais elle poursuit son rythme d’un album tous les quatre ans avec son nouveau disque tant attendu du nom de Gemelo produit par Carlos Arévalo du groupe Chicano Batman.
Préparez-vous à une épopée musicale hors du commun avec Angélica Garcia qui se lance en espagnol pour la première fois. Ici, notre protagoniste se lance dans une introspection aussi bien vertigineuse que cathartique en musant sur cette idée de la dualité. Gemelo démarre ainsi sur les chapeaux de roue avec des compositions si éthérées telles que « Color de Dolor » et « Juanita » annonçant une couleur des plus paisibles. La face A de cet album se veut très organique avec également « Angel » et « Mirame » qui n’en finiront pas de nous envoûter.
Mais très vite, Gemelo prendra une tournure beaucoup plus sombre et viscérale. La face B débute avec un « El Qué » et « Intuicion » des plus rêches traduisant parfaitement l’étape difficile de la guérison. Angélica Garcia tutoie les sommets avec des rythmiques des plus lourdes et oppressantes notamment sur « Gemini » et « Paloma » où elle célèbre la vie sous toute sa complexité et qui fait de ce Gemelo un disque absolument intense et complet synthétisant avec brio les qualités de la musicienne.
Note: 8/10