Been Stellar – Scream From New York, NY

Je me souviendrais toujours de la première fois que j’avais vu Been Stellar sur scène. Aussi parce que c’était récent bien évidemment. Le quintet new-yorkais ouvrait la dernière édition du Pitchfork Music Festival à Paris et il se produisait au Trabendo aux côtés de Pillow Queens et de Dream Wife et avait bien chauffé la salle selon mes souvenirs. Le groupe avait publié une poignée d’EPs qui fut très bien accueilli par la presse spé, à un tel point que Stereogum les qualifie de formation à suivre à tout prix. Pour le solstice d’été, ils présentent enfin leur premier album tant attendu du nom de Scream From New York, NY.

Pouvant compter sur la production de Dan Carey que je ne présente plus, Been Stellar pose les bases de leur indie rock noisy et incandescent rappelant par moments Cymbals Eat Guitars ou Sonic Youth sans oublier My Bloody Valentine. Sam Slocum et ses compères iront dépeindre une image de la Big Apple peu reluisante notamment dès le départ avec « Start Again » aux riffs rugissants avant d’enfoncer le clou avec des compositions bien rugueuses et oppressantes telles que « Passing Judgment » et « Can’t Look Away » volontairement noisy. Le quintet new-yorkais dresse un parfait tableau à travers des riffs granuleux et une section rythmique bien martiale comme on aime.

On pourra aussi compter sur des moments plus contemplatifs et mélodiques à l’image de la triptyque downtempo nommée « Pumpkin » ainsi que le morceau-titre et le bien-nommé « Sweet ». L’interprétation pleine de caractères et d’émotions de Sam Slocum arrive à se faire entendre durant cette atmosphère pesante et brûlante qui se dégage à cours d’écoutes répétées notamment sur les harmonieux « Shimmer » et « Lockdown » tout en évitant de peu cet aspect nihiliste facilement tentant. Scream From New York, NY brille de plus belle avec des derniers moments bien tonitruants que sont « All In One » et « I Have The Answer » en guise de conclusion libératrice et permettra à Been Stellar d’atteindre de nouveaux sommets où l’aspect romantique et désabusé cohabitent à merveille tout en donnant une lettre d’amour trouble à la Big Apple.

Note: 8.5/10