Est-on d’accord pour dire que MJ Lenderman est le génie de la scène indie rock actuelle ? Membre d’un des meilleurs groupes du moment à savoir Wednesday dont leur popularité monte en flèche avec notamment l’incontournable Rat Saw God paru l’année dernière (chroniqué ici), le musicien et guitariste connaît également une carrière solo florissante. On l’avait laissé avec un Boat Songs absolument grandiose (chroniqué ici) lui ayant permis d’avoir des collaborations magistrales dont Indigo de Souza ou encore Waxahatchee. Allons savoir ce qu’il nous réserve avec son nouvel album solo intitulé Manning Fireworks.
Reprenant là où il s’est arrêté il y a deux a nées de cela avec Boat Songs, MJ Lenderman continue de nous envoûter à travers ces neuf splendides compositions à mi-chemin entre Americana, indie folk et indie rock slacker pour les moins raffinées. Démarrant en trombe avec le morceau-titre introductif des plus lancinants, le musicien d’Asheville fait parler son incroyable talent de compositeur hors pair tandis que sa plume plus mature et plus introspective que jamais nous fera voyager comme bon lui semble avec également les chaleureux et insouciants « Joker Lips » rappelant les accents southern rock ainsi que « Rudolph » qui suivent.
Manning Fireworks mesure ainsi toute la quintesscence de MJ Lenderman. Continuant à se livrer sur l’intersection de l’esprit et de sa tristesse à travers des ritournelles renversantes à l’image des dynamiques « Wristwatch » ou encore de « She’s Leaving You » relatant les effets de la rupture avant de prendre de la hauteur avec les arrangements bien sentis des moments pleins de quiétude comme « Rip Torn » et « You Don’t Know The Shape I’m In ». Les influences musicales du guitariste de Wednesday arriveront à se faire sentir jusqu’à la conclusion intense du nom de « Bark At The Moon » des plus électriques avant de s’achever sur un long coda ambient/drone des plus maîtrisés.
Il en résulte un Manning Fireworks sensationnel où MJ Lenderman reste non seulement un songwriter de talent mais une des valeurs sûres que l’indie rock américain ait connu cette décennie.
Note: 10/10